La conversion, qui repose essentiellement sur le suivi des prescriptions religieuses, allait changer notre mode de vie. Il me fallait tout prendre et d'un bloc : le respect des règles alimentaires, du shabbat et des fêtes, la fréquentation de la synagogue, l'apprentissage de l'hébreu.
Quand j'ai transgressé les interdits religieux, après des années de dévotion, mon sentiment de culpabilité fut réel.
Le narrateur a 6 ans lorsque son père décide de le convertir au judaïsme, avec son frère aîné, après un voyage passé en famille en Israël.
Sa mère ne s'y oppose pas.
Benjamin Taïeb nous plonge dans la réalité et parfois l'absurdité de toutes les orthodoxies et ses pratiques rencontrées dans son parcours de conversion. Il questionne la nuance souvent fragile entre Identité, culture et religion.
Libéré du carcan familial et religieux, il privilégie une démarche culturelle plutôt que cultuelle et plaide pour un régime d'incohérence consciencieuse en matière de pratique religieuse.
À l'heure où les Juifs orthodoxes du Consistoire ont la mainmise sur le statut personnel des juifs de France, « Ma déconversion » prône un judaïsme ouvert et apaisé.