Charles Perrault intitula son célèbre recueil, Contes de ma mère l'Oye. Mais que cache cette
étrange évocation d'un oiseau conteur ? Et
pourquoi nous ramener ainsi « aux fables du
temps que les bêtes parlaient » ?
Lançant les dés du jeu en soixante-trois cases,
Philippe Walter poursuit l'animal afin de lui
arracher ses secrets. Mais l'oie, tantôt boiteuse,
avec son pied palmé - pédauque -, tantôt
volante et migratrice vers l'au-delà de notre monde, nécessite une
approche qui demande patience et observation. Des récits légendaires
aux chansons de geste, des hagiographies médiévales aux propos du
XVIe siècle, nous voici revenus au culte des grandes déesses-mères,
ancêtres de nos bonnes et de nos méchantes fées.
À partir des contes de notre enfance, Philippe Walter sonde le savoir
populaire et dévoile la mémoire d'une parole qui file et tisse. Il suit à la
trace le volatile mystérieux et familier, et nous initie aux arcanes de
cette tradition féerique qui, entre mythologie et folklore, n'a jamais
cessé de nous faire rêver.