Ma vie en TOC
Drôle, sombre et universel
Dans ce roman graphique très personnel, Jason Adam Katzenstein, dessinateur au New Yorker, raconte comment il a développé de sévères troubles obsessionnels compulsifs dès l'enfance. Il décrit avec humour et recul le quotidien d'un grand angoissé, l'acceptation de cette maladie souvent invisible pour les autres, mais aussi la force qu'elle lui a apportée. Ses dessins dévoilent les méandres de son esprit assailli par les obsessions, ce qu'il ressent à l'intérieur quand rien ne transparaît en surface... À travers cet examen sans concession d'une « vie en TOC », il nous livre un témoignage prenant de comment la créativité et l'amitié peuvent ancrer dans la vie, tout en interrogeant l'influence de sa santé mentale sur son travail.
« Ce qui me galvanise dans cet art, c'est d'être aux commandes, de créer des mondes à part entière et de résoudre des casse-têtes visuels. J'avais peur, en entreprenant une thérapie de l'exposition, en allant aux réunions de groupe, en prenant du Zoloft, de détruire ma force créatrice. Au lieu de ça, j'ai réalisé cette oeuvre, l'entreprise la plus difficile à laquelle je me suis attelé. C'est une réfutation en 240 pages de l'idée qu'il faut souffrir pour être un artiste. »