Ma vie en vieille et le droit d'en choisir la fin
Ce livre raconte quelques-unes de nos expériences de vie, en tant que « vieilles », et quelques attitudes devant la mort (Georges Sand, Paul Lafargue...). Comme tant d'autres, nous nous sommes soudain découvertes hors société, infantilisées. On parle de nous à notre place, on décide ce qui est censé être le mieux pour nous. On nous explique comment « rester jeune », ou comment « bien vieillir ».
Les divers récits qui forment ce livre, parfois contradictoires - impressions de libertés nouvelles, vulnérabilités, petits ou grands arrangements... - et dont l'humour n'est pas exclu, nous permettent de réintégrer les réalités de notre condition, comme une sorte de droit à l'existence, comme un besoin d'apprivoiser ces dernières étapes de vie.
La mort, ultime étape, il est encore plus malséant d'en parler. La mort n'est ni triste ni gaie : elle Est.
Nous nous sommes connues dans l'effervescence des révoltes féministes des années 70, nous clamions dans les rues : notre corps nous appartient. Nous n'avons pas changé d'avis : nous voulons pouvoir choisir le moment et les conditions de notre mort.