Figure de la vie montmartroise au début du XXe siècle, familier du «Lapin Agile» et du «Bateau Lavoir», proche de Max Jacob et d'Apollinaire, Pierre Mac Orlan (1882-1970) est entré dans la légende avec Le Quai des brumes, son roman le plus célèbre, adapté au cinéma par Marcel Carné. Egalement journaliste, poète, parolier, cet homme à l'incomparable allure a toujours cultivé le mystère de son personnage, tissant une toile de secrets sur l'histoire de sa famille et de sa jeunesse.
Jean-Claude Lamy s'est penché sur l'énigme de ce bourlingueur sensible et rude, qui siégea durant vingt ans à l'Académie Goncourt aux côtés de ses amis, Colette, Dorgelès et Carco. De Montmartre aux ports de l'Océan peuplés de filles faciles et de marins de passage, l'auteur de La Bandera apparaît sous son vrai jour : un génie du roman d'aventures, à l'image de Stevenson et Kipling qu'il admirait, un rêveur toujours en partance vers un ailleurs réel ou imaginaire.