Mad Maria, la locomotive, avance lentement, ouvrant le chemin de la "civilisation" à travers la forêt amazonienne, elle roule au rythme de la construction de la voie ferrée qui va de rien à nulle part, la ligne Madeira-Maimoré. Autour de constructions aussi folles qu'inutiles gravitent des ingénieurs allemands, des financiers anglais, messagers de la modernité en cette fin de XIXe siècle, des politiciens de Rio et la douce Consuelo, qui va voir son piano à queue sombrer dans les eaux boueuses du grand fleuve en même temps que son mari.
Entre épopée lyrique et satire féroce, Marcio Souza nous raconte la construction passionnante et réelle d'un chemin de fer dont le seul effet a été la destruction de la forêt et de ses habitants.