Le 1er novembre 1755, la maîtrise des risques industriels et de la sûreté de fonctionnement connaissait un tournant. Avant le célèbre tremblement de terre de Lisbonne, le risque est en effet considéré comme une punition divine, et ce depuis les Romains (et le commerce maritime) qui sont, très vraisemblablement, à l'origine de la notion de risque. Après cette date, le risque devient de la responsabilité de l'homme qui doit essayer de le maîtriser, de le réduire le plus possible, voire d'en profiter en saisissant les opportunités qu'il présente. Il faudra attendre les années 1980 pour voir naître une nouvelle approche du risque. Elle se singularise par un fourmillement de paradoxes : d'un côté, la peur et le refus du risque sous toutes ces formes, la volonté d'une société sans risque, un certain repli, un certain rejet du progrès technique, de l'autre côté, un monde toujours plus ouvert, plus mouvant, qui nous oblige sans cesse à nous adapter, à innover, donc à prendre des risques, et que l'on encourage par nos attitudes. Maîtrise des risques et sûreté de fonctionnement retrace, étape par étape, les avancées que cette discipline a connues au fil des siècles. Il dresse le portrait des grandes figures du risque et décrypte l'impact de leurs innovations majeures. Cette fresque historique passionnera toutes les personnes qui s'intéressent à l'évolution du risque, de la fiabilité, de la qualité, de la sûreté de fonctionnement, de la sécurité et, plus généralement, des organisations.