Yves Couturier, écrivain du fil de l’eau et du temps, nous revient plus romantique que jamais, rapportant ce que lui inspire leur course et la traduit par cette histoire d’un genre nouveau pour lui, mais avec le même talent et la même sensibilité. C’est ce qui fait la force de cette fiction dans laquelle on accompagne Thibault sur la route qui doit le conduire à un entretien d’embauche... On se laisse emmener confiant puis au fur et à mesure que l’on avance, le trajet devient insolite, affolant, angoissant... On découvre avec lui une campagne désertée, sans plus une âme qui vive... Thibault s’aperçoit qu’il est coupé du monde... Impossible de joindre ni famille ni aide, il roule... jusqu’à une rencontre, un rendez-vous|? Un autre rendez-vous|? Dans un autre monde|? Car avec Yves Couturier rien n’est anodin, tout est prétexte à relier une chose à une autre|! Lui donner un sens. Rien ne sert jamais à rien|! Les petits ruisseaux font toujours les grandes rivières, et le Temps jamais ne les arrête mais Yves nous incite à prendre celui de le regarder passer et nous pencher au bord de l’eau qui coule... De toutes façons ses mots nous transportent... toutefois, plus comme des radeaux que des navires de croisière...Ses phrases romanesques charrient le réalisme...