Mallarmé
L'affaire de Mallarmé est d'être vrai à l'ordre de la gloire. La vérité lui advient dans un schème d'être et de devenir glorieux.
Être vrai dans la gloire : c'est voir et concevoir que la vérité signifie l'authenticité et, surtout, comment elle peut porter sur la pensée, sur le discours ainsi que sur l'être en général. Et chez Mallarmé, ce n'est pas la pensée qui sera considérée comme substance de gloire, mais le langage lui-même : il développera un sens physique de la gloire. Très concrètement, ce sens se formera à même son travail d'écriture. « J'imite la loi naturelle », écrira-t-il. La volonté de vérité, cette notion restée si longtemps muette, va prendre corps dans la poésie, un lieu où on ne l'attendait pas.