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Constatant la difficulté de la médecine à guérir l'alcoolisme et convaincu de la nécessité d'édifier une véritable anthropologie du boire, Jean-Pierre Castelain a pénétré le milieu des dockers du Havre. Repoussés à l'extremité du port, longtemps considérés comme des parias, des ivrognes — dans une ville qui, jusque très récemment, était la première du monde pour la mortalité alcoolique — les dockers n'ont cessé de revendiquer leurs manières de boire excessives, indissociables de leurs manières de vivre. L'auteur retrace l'histoire des premiers ouvriers du port, et suit les dockers du « Village », ensemble de baraques construites de leurs mains, jusqu'aux HLM de la ville. Il relate ainsi ainsi l'« Affaire Dreyfus des ouvriers » avec l'injuste condamnation à mort de Jules Durand, anarchiste abstinent, porte-parole des dockers lors des grèves de 1910. Il rencontre enfin Lucien, forte figure de philosophe docker, ancien alcoolique qui, sans jamais renier les siens, chercha obstinément à les arracher à la déchéance engendrée par l'alcool. Certes, au cours de cette longue et difficile enquête, les dockers apparaissent marqués par le dénuement et la violence, et surtout par le rejet. Pourtant la consommation ritualisée d'alcool, en dépit de ses effets dévastateurs sur l'organisme, joua, et continue, de jouer chez ces exclus un rôle social positif, véritable partage de l'amitié, du métier et des valeurs communes. Car boire, nous dit Jean-Pierre Castelain, c'est aussi poursuivre le rêve d'une société plus fraternelle à travers l'ivresse, et parfois jusqu'à la mort.