Ce deuxième essai est la suite logique de Comprendre les référendums de 2018-2022 en Nouvelle-Calédonie. Il s’agit de se poser, au-delà de la question lancinante du débat-combat pour l’indépendance ou pour le maintien dans la France ultramarine, une interrogation bien plus porteuse de sens et d’avenir : le peuple calédonien appelé de ses vœux par Maurice Lenormand dès 1958 existe-t-il ?
Nous répondons « oui ». Les graines ont été ensemencées lorsque le parti autonomiste multiracial Union calédonienne prit comme devise : « Deux couleurs, un seul peuple ». La germination a commencé quand Jacques Lafleur a déclaré en 1977 : « Ceux qui ont doivent donner à ceux qui n’ont pas. » Le préambule de l'accord de Nouméa a lancé une nouvelle dynamique.
On est passé d’un état végétatif à un état de gestation quand l’accord de Nouméa a permis aux deux principes opposés de convoler. Un bébé en est né : le peuple calédonien. Ses parents continueront-ils à se disputer ou donneront-ils le meilleur d’eux-mêmes au fruit de leurs entrailles. Tout dépendra de vous, de nous, d’eux, d’ils et d’elles !