Marche forcée
« J'étais fleur, racine suis,
dans la terre, dans la nuit ;
ici s'achève ma vie,
tout là-haut pleure une scie. »
En 1944, on retrouve sur le corps de Miklós Radnóti un carnet contenant ses ultimes écrits. Jusqu'à son dernier souffle, le poète célèbre la splendeur du monde, au-delà de la haine et de l'égoïsme des hommes, et témoigne d'une éclatante volonté de vivre. Son oeuvre révèle une poésie marquée par la nostalgie de l'enfance, le voyage et l'errance, mais aussi par une profonde conscience de la brièveté de la vie.