Marché-Monde ou écomunisme
Cet ouvrage met en évidence trois dimensions majeures de la compréhension du déroulement de l'histoire : L'intentionnalité marchande qui est le ciment de la civilisation de l'ordre (chef, rite, devin, argent) et l'avènement du capitalisme, son stade final ; L'opposition irréductible entre l'esprit de concurrence et l'esprit de partage à reconquérir, laquelle se trouve au coeur du combat anti-capitaliste ; L'échec des pseudo-communismes qui nous invite à mettre en oeuvre de nouveaux paradigmes révolutionnaires mais aussi une lutte des classes non séparable d'une praxis éthique et libératrice. Pour ce faire, André Prone prend en compte l'historicité classique en s'attachant à démontrer, depuis l'aube de l'humanité à nos jours, le caractère éminemment déterministe et parfois régressif de la construction des sociétés humaines qu'il déploie en une série de temps significatifs : temps des créations, des annonciations, des objections, des révolutions, des exterminations, des libérations, de l'expansion, du déclin et de la crise généralisée. Tout cela va dans le sens souligné au départ d'une dominante marchande fétichiste et concurrente, dont les actions perverses et destructrices des divers pouvoirs qui l'ont portée rendent d'autant plus crédible la nécessité de mettre en oeuvre une autre politique, apte à nous conduire du Marché-Monde vers le post-capitalisme. Cette entité à construire, que l'auteur nomme Écomuniste, tient compte des errements du marxisme-léninisme, et exprime avec justesse ses préceptes idéologiques et philosophiques : le progrès vraiment utile à l'homme, l'égale différence et l'apprentissage du partage, porteurs d'émancipation.