Naama et son mari Oudi ne sont ni heureux ni malheureux.
Une vie de couple bien réglée, une fille de dix ans,
des métiers satisfaisants, guide touristique dans le désert
pour lui et assistante sociale pour elle. Une vie ordinaire,
en apparence. Jusqu'à ce matin où Oudi ne parvient pas
à se lever. Ses jambes ne lui obéissent plus, ses membres
inférieurs sont paralysés. Lorsque le verdict des médecins
tombe - le trouble est de nature psychosomatique -, la
mécanique de leur existence s'est déjà déréglée de
manière irréversible.
Mari et femme semble s'attacher à un sujet classique, la
lente décomposition d'un couple, mais grâce à l'écriture
de Zeruya Shalev, qui épouse le flux et reflux de la
pensée de sa narratrice, nous sommes entraînés dans un
chaos émotionnel qui fait fi de l'ordre chronologique
des événements et transforme la lecture en une course
haletante.