Maria. Une jeune fille dont on ne saura presque rien. Elle reste un
endroit intouché dans la mémoire de Paul Nizon, une figure de
l'amour impossible. Un jour, à Rome, elle traverse la via Veneto,
elle porte un ciré rouge, c'est le mois de mars 1960. Paul Nizon
a trente ans. Il la voit passer, il va lui parler. C'est autour de cette
rencontre avec Maria, jeune entraîneuse dans un bar de Rome,
que le roman va circuler, en mêlant très librement des éléments
autobiographiques et de fiction. On devine à peine qui écrit, qui
conte. Colette Fellous s'empare de l'histoire de Paul Nizon qui
redécouvre une blessure ancienne, s'interroge, questionne,
rectifie, afin d'approcher l'ombre d'une autre passante, celle de
Fortuna dans le premier roman de Colette Fellous. Maria devient
peu à peu la figure de toute rencontre amoureuse.
«Nous sommes devenus tous les deux des archéologues de cette
rencontre fugitive qui a eu lieu et qui a lieu toujours. Maria Maria
est notre seule offrande.»