Marie Stuart est une incontournable et fascinante figure de la Renaissance.
Fille de Jacques V roi d'Écosse et de Marie de Guise, une grande princesse
française, Marie naquit en Écosse le 8 décembre 1542. Son père mourut
aussitôt. Elle fut sacrée reine d'Écosse à l'âge de neuf mois et reçut trop jeune
les plus glorieux hommages. Sa singulière beauté et son orgueil tracèrent les
fatales arabesques de cette existence hors du commun.
Mariée à François II, fils du roi de France Henri II et de Catherine de
Médicis, Marie connaît la gloire et l'enchantement de vivre à la somptueuse
cour des Valois. Veuve à dix-huit ans, elle veut à toute force régner sur son
lointain royaume : l'Écosse.
Seule en une cour de lords calvinistes, avides, hostiles, convoitant sa beauté
et surtout sa couronne, Marie va rencontrer la trahison. Elle se mariera deux
fois, mal.
Elle épouse, au mécontentement de sa cousine, pire ennemie Elizabeth Ière,
le décevant lord Darnley dont elle aura un fils, le futur Jacques Ier, roi
d'Angleterre.
Subjuguée par le séduisant comte de Bothwell, Marie bascule dans la passion.
Bothwell assassine Darnley et épouse Marie Stuart au mécontentement des
lords et de la cour. Des péripéties sanglantes suivent ce mariage qui déclenche la
révolte des lords. Marie Stuart commet alors la folle imprudence de croire à
l'hospitalité de sa cousine Elizabeth Ière, l'implacable reine-vierge. Elle ignore que
vingt années de dures prisons anglaises l'attendent. Elles aboutiront à son procès
et à son exécution à Fotheringhay, le 10 février 1587. Son héroïsme devant la
mort, la décapitation non sans cruauté, a impressionné même ses ennemis.
Elle allait avoir quarante-cinq ans, reine déchue qui avait brodé sa devise
en ses années de captivité : En ma fin est mon commencement. Pour ses fervents
alliés, elle demeure fidèle à son sacre et fut la martyre de sa foi catholique. Elle
est entrée pour toujours dans le mythe.