Histoires marseillaises. Histoires de minots, d'ouvriers, de dockers. Histoires de bistrots, de pétanque, de chaises sur la rue, de cinémas de quartier. Histoires de calanques, de bateaux, de cabanons, de dimanches à la campagne. Histoires de footballeurs, de courses cyclistes, de bals, de fanfares. Histoires d'amour, de mariages, de départs, de retours, d'exils. Histoires de grèves, d'espérances et de combats. Histoires tendres, tragiques, touchantes ou dramatiques. Histoires d'une ville belle et violente, rude et sensuelle, insaisissable et attachante.
Récits du passé, photos de famille, trésors conservés au secret des mémoires : les voix et les images des Marseillais raniment un passé proche et nous racontent une autre histoire de la cité phocéenne, l'histoire incarnée et sensible du Marseille populaire.
Publié à l'initiative conjointe des Éditions de l'Atelier et du journal La Marseillaise, sur une idée de Bernard Stéphan et de Pierre Dharréville, ce livre a été élaboré grâce à l'apport de photographies et de témoignages de plus de cent familles marseillaises, collectés et rassemblés par une équipe d'historiens composée de Raymond Bizot, Françoise Fontanelli-Morel, Gérard Leidet et Bernard Régaudiat, avec l'aide des autres membres de l'association Provence, mémoire et monde ouvrier (Promémo). Il a été réalisé avec Robert Guédiguian, sous la direction de Gérard Leidet. Son édition a été dirigée par Camille Deltombe, assistée de Julien Lucchini.
En partant des témoignages collectés, Raymond Bizot, Françoise Fontanelli-Morel, Marie-Noëlle Hôpital, Gérard Leidet et Bernard Régaudiat ont écrit les textes de cet ouvrage. Les photographies ont été choisies parmi des centaines par l'ensemble des auteurs et de l'équipe éditoriale avec Robert Guédiguian, qui, en livrant dans son texte ses propres souvenirs, se glisse parmi les témoins.
« Vous savez ce que je cherche dans ces photographies, car c'est probablement ce que chacun d'entre vous cherchera : ce sont les preuves, l'épreuve de ma propre vie, de ma vie d'homme invisible perdu dans la foule des figurants, floue, au second plan.
Je regarde et je me dis que je vais reconnaître quelqu'un, ou moi-même, prouver ainsi que j'y étais. Je glisse dans le livre deux photos personnelles, pour en être sûr...
Je sais que j'y étais. Je m'en souviens.
Les hommes font l'Histoire, j'ai fait l'Histoire... »
Robert Guédiguian