Martin Luther, un destin
Lucien Febvre, en voyant en Martin Luther l'« un des pères du monde moderne », décrit un homme novateur, soucieux de retrouver les bases spirituelles perdues, selon lui, d'une Église chrétienne médiévale dont la hiérarchie étouffait la foi de ses fidèles ; mais aussi un Luther « qui a accompli le schisme sans rétablir l'unité, affaibli et diminué matériellement l'Église catholique, créé des conditions propices à la naissance de sectes innombrables, provoqué la discussion par des laïcs de questions religieuses », et par là, un précurseur involontaire des libres penseurs des siècles ultérieurs.