À travers toute l’Europe, Masha recherche de jeunes hommes vierges qu’elle traumatise de la plus sordide des façons. Des décennies après l’avoir rencontrée, Augustin vit toujours dans la peur de Masha. Vieillard solitaire, il a toute sa vie fui les corps féminins. Jusqu’au jour où il intègre un institut ukrainien dirigé par une psychothérapeute soignant obsessivement les victimes de la sans-utérus. Augustin ne pourra s’affranchir de son traumatisme qu’au prix d’efforts qui dépassent l’entendement et la chair.
Masha, la sans-utérus n’est pas seulement « un livre à ne pas mettre entre toutes les mains », c’est une fantasmagorie mortuaire, cauchemar qui explore jusqu’en ses retranchements un imaginaire de l’immondice.
Tout au long de ce polar nécrophage, l’écriture somptueuse et inventive de Raphaël Eymery, auteur chez Denoël du remarqué Pornarina, prête vie à un cortège de créatures mi-rêvées mi-réelles au dernier rang duquel trône la sordidissime Masha.
Par l’auteur de Pornarina, la-prostituée-à-tête-de-cheval (Denoël, FolioSF) — prix Sade du premier roman 2017.