Mater Stabat
Une femme est assassinée dans la campagne grassoise. Pour laisser une trace, il lui faut noter scrupuleusement ce qu'elle pense au moment où elle disparaît.
Mater Stabat dresse le portrait d'une femme, dans toute sa violence, ses rêves et ses contradictions, ses réflexions, sa sensualité, ses souvenirs.
Le roman adopte une forme libre à l'image de son sujet, une sorte d'origami qu'on plie et qu'on déplie. Il est construit en triptyque : deux femmes prennent d'abord la parole, chacune étant « l'envers » de l'autre, le rêve éveillé l'une de l'autre. Le troisième narrateur est le fils, mais la mère qu'il évoque est elle-même fantasmatique.
Cette surimpression permet de dessiner un portrait de femme multiple, porteuse de vies en suspension, confrontée à une double identité, celle que lui renvoient les autres et celle qu'elle se choisit, Emma / Aimée.
C'est le cri d'une femme qui veut vivre, insolemment féminin.