«Pour les chats, j'étais au courant.
J'avais dû me débarrasser du mien qui avait eu
la mauvaise idée de naître blanc, taché de noir.
C'est vrai que la surpopulation des chats
devenait insupportable et que,
d'après les scientifiques de l'État national,
il valait mieux ne garder que les bruns.
Pour les chiens, ça m'avait surpris un peu plus...»
Dans cette fable coup de poing, les petits arrangements
cèdent la place aux compromis de tous les jours, puis,
peu à peu, à l'impasse totalitaire.
Associé aux superbes peintures murales de C215,
le texte Matin brun, qui a fait le tour du monde,
descend dans la rue et nous interpelle, tous,
quel que soit notre âge ou notre expérience.