La comédienne Marie-Thérèse Beau, dite Maxa (1898-1970), qui s'est
elle-même donné le titre de la femme la plus assassinée du monde, est
passée à la trappe de l'histoire du théâtre. Pourtant, entre les deux guerres,
elle fut l'interprète principale du Grand-Guignol, un théâtre de spécialité.
Les amateurs se rendaient au fond de la cité Chaptal, à Paris, pour
l'entendre pousser ses fameux cris de gorge.
Depuis plus de vingt ans, Agnès Pierron se passionne pour elle.
Intriguée, séduite, toujours fascinée, elle nous propose, dans cet ouvrage
fondé sur une documentation solide et souvent inédite, l'histoire hors du
commun de cette femme qui semble née pour mourir sur une scène.
À travers la vie et le parcours de Maxa, nous redécouvrons le Théâtre
du Grand-Guignol, mais aussi la Belle Époque et les Années folles, pleines
de fantaisie, d'invention et de liberté. Avec les moyens de leur temps, les
auteurs, en véritables précurseurs, inventaient déjà le cinéma gore.