Produire une «musique d'offrande» - Mchod-rol - aussi plaisante que possible, tel est le but assigné aux moines musiciens qui appartiennent aux différentes traditions religieuses du monde tibétain. Pour y parvenir, ils associent à la voix chantée le tintement des clochettes, les cliquetis des petits tambours à boules fouettantes, le son tonitruant des grands tambours, le scintillement des cymbales auxquels se superposent, selon les circonstances, la plainte des conques ou des trompes courtes, le « barrissement » des longues trompes, l'éclat des hautbois. • D'où viennent ces instruments divers ? • Quels sont leurs caractères organologiques et leurs propriétés acoustiques ? • Quel valeur symbolique leur reconnaît-on ? • Quel rôle jouent-ils dans le puzzle sonore qui résulte de leurs combinaisons ? Telles sont quelques-unes des questions traitées par l'auteur qui s'appuie sur le témoignage de maîtres religieux éminents, les traditions écrites tibétaines, l'iconographie et surtout son observation au long des vingt dernières années des rituels bouddhiques et bonpos.