Durant toute la Renaissance, nombreux sont les médecins,
chirurgiens et apothicaires qui rédigent des traités de peste
en langue vernaculaire. Leur écriture est caractérisée par une
présence massive de faits figuraux (métaphores, comparaisons,
analogies à quatre termes) qui sont d'abord identifiés dans le
cadre de cette réflexion, ce qui nécessite souvent une prise en
compte du contexte linguistique et scientifique. Ces figures
sont ensuite pensées dans leur contexte rhétorico-dialectique,
en relation avec la notion de méthode d'inspiration galénique,
avant d'être mises en relation avec la vocation didactique des
ouvrages et la portée perlocutoire du message, laquelle repose
sur un usage pondéré de la peur.