Dans Médua, le poète Jacques Rivière découvre, échouée sur la plage, une méduse qui lui fait immédiatement penser à une jeune femme dont la mystérieuse personnalité l'obsède depuis leur rencontre. Il décide de rapporter sa trouvaille dans l'appartement où il cherche depuis plusieurs jours l'inspiration. Le récit de son séjour, jusque-là simple et dépouillé, bascule dès lors dans une dimension fantastique où s'entremêlent rêves étranges et hallucinations, métamorphoses et folie.
Dans Nausica, le peintre Jean Delacroix s'obstine à vouloir réaliser le portrait d'une jeune femme rencontrée trente ans plus tôt, persuadé qu'il lui permettra d'accéder à la reconnaissance du public. Submergé par les émotions, il ne se rend pas compte qu'il oeuvre à la destruction de son couple, comme guidé par l'action maligne d'une puissance obscure.
Dans les deux récits, le poète et le peintre sont confrontés au même danger que peut celer l'acte de création : la fascination pétrifiante et destructrice de l'enchantement.