Melmoth
On ne raconte pas Melmoth (1820), livre-labyrinthe qui demeure comme le type achevé du roman noir : oeuvre d'un Irlandais frénétique qui brosse sous nos yeux six cents pages durant, avec une ferveur dont il n'est pas d'exemple, la vie d'un « héros » tout entier voué au mal, pour qui le temps n'existe pas. On en sort sans voix.
Pour la première fois ici en collection de « poche » dans sa version intégrale, ce vertigineux emboîtage de récits fascina Balzac, Baudelaire (qui rêva de le traduire), Lautréamont, Oscar Wilde, Antonin Artaud, André Breton - et ne demande qu'à faire de nouvelles victimes.
« Vérifiez la solidité de votre raison, lisez Melmoth, chef-d'oeuvre fondateur de la littérature fantastique ! »
Bertrand Leclair, Les Inrockuptibles