Cet ouvrage à plusieurs voix porte sur la question de la transmission d'un
héritage traumatique et de son mode d'élaboration au cours du travail
analytique. Il a la particularité de comporter, en fac simile, le manuscrit
original du témoignage autour duquel il s'origine et s'organise :
le Journal de déportation de Vahram Altounian,
traduit par Krikor Beledian,
reçu et commenté par Janine Altounian, essayiste, traductrice.
Il se propose de montrer comment, à partir d'un écrit indéchiffrable pour
tout lecteur néophyte, une expérience traumatique débutant à Boursa,
petite ville d'Asie mineure, un «mercredi 10 août 1915», passe par
l'épreuve de sa traduction, celle de sa réception et de son élaboration
subjective par un héritier pour se transmettre et aboutir, quasi un siècle
plus tard, à la présente publication à laquelle contribuent :
Krikor Beledian, écrivain de langue arménienne, maître de conférences
à l'Inalco (Institut national des langues et civilisations orientales),
Jean-François Chiantaretto, psychanalyste, professeur de psychopathologie
(Université de Paris 13, UTRPP),
Manuela Fraire, psychanalyste, membre titulaire de la SPI (Société
Italienne de Psychanalyse) et de l'IPA,
Yolanda Gampel, psychanalyste, membre titulaire de la SIP (Société
Israélienne de Psychanalyse), représentant pour l'Europe au Conseil
de l'IPA, professeur à l'Université de Tel-Aviv,
René Kaës, psychanalyste, professeur émérite de l'Université Louis-Lumière
Lyon 2,
Régine Waintrater, psychanalyste, thérapeute familiale, maître de
conférences Université Paris 7 - Diderot.