D'Austerlitz à l'Espagne, où il reste près de six ans, de Waterloo à la campagne d'Espagne de 1823, d'Héralde est de la trempe d'un Larrey ou d'un Percy, exerçant avec abnégation son noble et bien souvent ingrat métier de chirurgien militaire ; parcourant les champs de bataille, il soigne et ampute pour sauver.
Ses qualités d'observation donnent à son récit un caractère exceptionnel où se mèlent la relation des faits et l'analyse stratégique. A cet égard, il n'hésite pas à critiquer le commandement, par exemple le rôle de Lannes à Pultusk ou l'attitude générale de Soult en Espagne.
Ce manuscrit inédit, conservé d'abord par la famille puis déposé aux Archives du Service de Santé, a été patiemment retranscrit et vérifié par Jean Chambenoit, qui a également établi une étude biographique de qualité visant à cerner la personnalité de d'Héralde grâce à de nombreuses archives et documents, et à replacer son parcours dans les grands mouvements des armées napoléoniennes.
Ces mémoires prennent enfin place dans la bibliographie indispensable des ouvrages portant témoignage sur l'épopée impériale.