“Et voyez maintenant avec quelle dextérité, avec quel art, j’effectue la plus grande des transitions de ce livre.
Voyez : mon délire commença en présence de Virgilia Virgilia fut mon grand péché de jeunesse il n’y a pas de jeunesse sans enfance; l’enfance suppose la naissance : et voici comment nous arrivons sans effort au 20 octobre 1805, jour de ma naissance.
Vous avez vu ? Aucun raccord apparent, rien qui puisse détourner et troubler l’attention du lecteur : rien.
Le livre offre ainsi tous les avantages de la méthode, sans en avoir la rigidité. Mais en vérité, il était temps.”
Enlevé à la vie par une pneumonie due à une idée fixe, Brás Cubas fait le récit posthume de sa vie. Dans un ultime délire, il se penche avec une distance amusée sur ce qu’il a été, en prenant le lecteur à témoin.
Un texte subtil et drôle où la prose contenue permet les jeux formels les plus inattendus, écrit par un auteur dont le génie classique teinté de nihilisme préfigure l’exploitation moderne de l’inconscient.