À l'intention de ses plus proches amis (Maurice de Guérin,
Trebutien) et de sa «fiancée» (la baronne de Bouglon), Barbey
d'Aurevilly a tenu à plusieurs reprises des journaux, paradoxalement
destinés d'emblée à être lus et même publiés. On les
réunit ici pour la première fois dans leur intégralité.
Proposant une «coupe» dans l'existence au quotidien de
l'écrivain à divers moments de son parcours (1835, 1836-1838,
1856, 1858, 1864), ces pages n'offrent pas seulement un éclairage
irremplaçable sur l'intimité tourmentée de Barbey. Organiquement
solidaires de son oeuvre de fiction, elles permettent
de mesurer à quel point celle-ci se nourrit d'inquiétudes et
d'obsessions vécues au plus secret du Moi.