Certes, la vie d'Emily Dickinson, par ses choix, ses amours et
sa réclusion, fascine ses biographes, inspire maintes analyses,
alimente des fictions, mais, se définissant toujours comme
poète, elle demande à être jugée - d'abord - par ...des
poètes.
Par leur densité, ses poèmes ressemblent parfois à des
épitaphes :
Le sang est plus voyant que le souffle,
Mais ne saurait danser aussi bien
(1558/Franklin).
Sang et souffle ! sans devenir un vampire, n'est-ce pas ce dont
un traducteur aura toujours plus besoin ? Jugez-en - ici - par
vous-même.