«Les quarante premières années de ma vie ont été
des années barbares. Effroyables. Suffocantes.
Pendant des années, je n'ai pas osé aller
chez le médecin pour ne pas montrer mon corps,
mutilé de toutes parts. Pendant des années, je n'ai pas
osé aller chez le dentiste, parce qu'ouvrir la bouche
et sentir des mains près de mon cou provoquait des
crises de panique. Comme lorsque mon frère voulait
m'immobiliser. Comme lorsque les violeurs
de rue me faisaient taire.
Je veux réussir les quarante années à venir.
Pour mes enfants, et pour moi.»
Un témoignage poignant, qui montre à quel point la vie
et l'espoir peuvent rester chevillés au corps, même au pire
de l'horreur. Un hommage à la résilience, nourri de révélations
inédites sur les violences faites aux femmes SDF et
la «mafia» des rues.