Pendant 20 ans, Pierre-Anthony Allard fut le directeur artistique du légendaire studio Harcourt. Convoquant ses souvenirs, il raconte avec truculence les histoires émouvantes, drôles ou extravagantes des anonymes et célébrités rencontrées. Un miroir de la comédie humaine.
Pierre-Anthony Allard se rêvait réalisateur. Au milieu des années 80, il force le destin en entrant dans un studio de photographie légendaire où, depuis 1934, se bousculent les célébrités : Harcourt. Pour le jeune homme, amoureux de la lumière d'antan d'un cinéma disparu, c'est l'opportunité de devenir photographe, ou plus exactement portraitiste. Désireux de renouer avec le passé prestigieux du studio, il étudie des centaines de négatifs, théâtralise la séance de photo et sublime le sujet photographié.
Son œil pour peindre avec la lumière et sa palette de clairs-obscurs n'éclaireront pas que la beauté des stars. Des clients anonymes –; voire des animaux ou des objets –; bénéficieront de la même attention, de la même grâce : celle qui permet de révéler une parcelle de notre âme.
Des anecdotes cocasses, graves ou insolites émaillent les souvenirs de Pierre-Anthony Allard. Néanmoins, résumer sa vie à une série de petites histoires serait négliger sa passion extraordinaire pour la lumière, son travail constant pour saisir l'instant qui, même figé sur du papier, parle de vie, de désir, de lutte pour se dépasser. Il se construit son Cinéma Paradiso...