Mes poèmes ne changeront pas le monde
« ... et alors le sang s'est retiré de mes veines
me livrant à la blanche quadrature de la chambre
où une mort toute légère
s'est posée sur ma joue
pour ensuite s'emparer de mon souffle
me presser les mains
m'enchaîner l'estomac.
Et comme elle aurait gagné du terrain
si trois mots, qu'ici je ne peux dire,
ne l'avaient tout d'un coup repoussée. »
P.C.
« Ici la langue voit là où le poète est aveugle, parle là où il se tait. (...) Une langue qui n'est plus ni hymne ni élégie, ni célébration ni lamentation, mais qui, dans sa marche somnambulique, touche et palpe les contours exacts de l'être. »
Giorgio Agamben