« Ce qui a eu lieu n'a pas eu lieu et ce qui a été n'a pas été. »
Inquisition, chasse aux sorcières, persécution des juifs... Etrange et cruelle folie collective qui s'empare d'une communauté cloîtrée sur décision du prince.
Au printemps 1458, la ville d'Arras est frappée par la peste et par la famine. En un mois, près d'un cinquième de la population périt. Ce récit est l'évocation poignante de tous les maux qui se sont abattus sur la cité : pillage, débauche et persécutions.
Mais il n'y a pas que l'intérêt historique du témoignage de Jean, le narrateur, qui retienne notre attention, car sa confession revêt un sens beaucoup plus profond. Dans cette fable allégorique, l'auteur se livre à l'observation implacable du comportement des hommes en proie aux malheurs. Roman incarné, pétri de contradictions humaines et habité par des personnages frémissant de vie, Messe pour la ville d'Arras développe une réflexion pénétrante sur les thèmes de la liberté, de la compromission et de la passivité vis-à-vis des cataclysmes sociaux.