Il fait chaud. C'est l'été. Nous sommes en Suisse, au-dessus du lac.
Il est 13 h 15, l'après-midi commence à peine. Il n'y a pas un bruit
en ville, aucun souffle d'air. Je suis debout, légèrement incliné vers
l'arrière, le dos contre la voiture, les pieds dirigés vers le sud sur le
trottoir d'une avenue perpendiculaire à la pente. Le soleil émet une
lumière intense, démultipliée par l'eau maintenant scintillante du
lac et par les surfaces minérales de la ville, dont l'albédo est élevé.
Vaguelettes cristallines, fragments de quartz affleurant le bitume,
vitrage d'immeubles (selon certaines orientations) réfléchissent les
rayons du soleil, qui atteignent mes yeux depuis cette multitude
diffractée de sources. Ils m'éblouissent.