Cet ouvrage se propose d’explorer le vécu d’étudiants d’origine chilienne ou colombienne au cours de leurs études à Paris, New York ou Boston. Bien que les trajectoires individuelles ne soient pas complètement libres, du fait de règles juridiques et institutionnelles précises por ce qui concerne les migrations, l’analyse des biographies éclaire le réagencement des déterminismes sociaux par les individus. Cette recherche va ainsi à l’encontre de certaines idées reçues sur les migrations étudiantes - comme la garantie pour les étudiants d’une réussite assurée à leur retour, l'assouplissement des conditions de séjour pour les migrants très qualifiés, l’existence d'une classe internationale sans ancrages locaux, ou encore l'expatriation forcée des chercheurs des pays du Sud. Ces états de fait, s'ils existent, doivent être nuancés - comme l'exposent les comptes rendus d'enquête de cet ouvrage.