Il y a trente ans, Mike Brant se donnait la mort. Trente
ans, largement le temps d'oublier ce jeune chanteur à
la carrière fulgurante. Pourtant, Mike Brant est depuis
longtemps entré dans le cercle restreint des artistes
de légende. Une légende qui commence à Chypre, le
1er février 1947, avec la venue au monde du petit Moshe.
Aphasique depuis sa naissance, il sort du silence à l'âge
de cinq ans, et très vite, se met à chanter. Émerveillée,
sa famille découvre une voix exceptionnelle.
En 1962, son frère Zvi monte une petite formation. À
sa demande, Moshe ne tarde pas à le remplacer. Il se
fait bientôt appeler Mike et commence à vivre de sa
passion : la musique. Avec le Grand music-hall
d'Israël, il triomphe à Broadway, avant de partir, seul,
à Téhéran. Là, Carlos et Sylvie Vartan lui conseillent
de tenter sa chance à Paris. Le compositeur Jean
Renard, conquis, lui fait aussitôt enregistrer Laissemoi
t'aimer. Monique Lemarcis, programmatrice à
RTL, l'impose, et Mike Brand devient Mike Brant. Un
million et demi de 45 tours vendus en quelques mois.
Un phénomène est né. Qui saura, C'est ma prière, C'est
comme ça que je t'aime, Rien qu'une larme... Mike
Brant ne quittera plus le sommet des hit-parades,
jusqu'à ce triste jour d'avril.
Dans cette biographie, préfacée par Yona Brant et riche
en entretiens inédits, Armelle Leroy fait rejaillir le
mythe du chanteur au destin brisé. À travers ce portrait
réaliste et nuancé, c'est tout le show-biz français des
années 70 qui renaît.