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Mikis Theodorakis von Wassilis Aswestopoulos Ohne Brille liest der 92-jährige Mikis Theodorakis auf einem Tablet Nachrichten, kommentiert sie, erzählt Analogien zu gelebter Geschichte. Theodorakis war Partisan, Verbannter, er überlebte brutale Folter und Weggefährten wie Fidel Castro und Mosche Dajan. In seinem Wohnhaus herrscht reger Besucherverkehr. Politiker, Musiker, Freunde und Journalisten holen sich Rat bei Griechenlands lebender Legende. Von ihren einstigen Herrchen ausgesetzte Hunde finden hier ihre Herberge. "Die sind wie ich, alt und gebrechlich", sagt der mit seinem Tod Kokettierende. Dennoch schmiedet er Pläne. Im Sommer steht eine Konzertreise nach Deutschland an. "In Deutschland Geborene haben Glück! Sie wachsen in einem Land auf, in dem es weniger Missgunst gibt", philosophiert er und erzählt von seinem Traum, die ewig zerstrittenen Griechen endlich einig zu erleben. Seine Musik hat vieles und viele vereint. Die Bouzouki, das lange verbotene Instrument der Griechen Kleinasiens kombinierte er mit dem von ihm erfundenen Tanz, dem Sirtaki. Theodorakis Vertonung der Mauthausen-Kantate des KZ-Überlebenden Jakovos Kambanellis ist ein Fanal für die Liebe der Opfer einer der schwärzesten Perioden der Menschheit. Theodorakis provoziert mit Gegensätzen, um zu einen. Und er erzählt darüber mit Worten, Musik und Taten.