À tour de rôle, un philosophe pédagogue et un poète autodidacte se sont prêtés à un exercice de pensée critique : inventer un ministère qui n'existe pas, et que pourtant des enjeux criants de notre époque invitent dans l'arène. Ils se répondent, se questionnent, partagent leurs réserves ou craintes, pointent les portes qu'il faudrait encore ouvrir – si ce n'est défoncer – pour que des orientations décidées collectivement puissent prendre forme.

« Je ne veux surtout pas donner sans nuances ce que nous avons fait en exemple à suivre dans la société : nous nous connaissons, nous avons eu le temps de préparer nos suggestions et réponses, nous savions que tout cela allait être publié et donc visible par tout le monde. Mais quoique différents l’un de l’autre par bien des aspects, notamment nos formations, nos intérêts et bien d’autres bien, nous avons durant des mois discuté et échangé et avons joué de notre mieux le jeu de la discussion, du débat.

Or voilà : ce jeu, cet art est d’une capitale importance et il est en ce moment mal en point. » - Normand Baillargeon

En cours de route, ils vont créer des ministères s'intéressant aux cases à laisser vides, à l'éthique numérique, à la souveraineté, à la décroissance, à l'autogestion, à la justice sociale... au silence. On interpellera des concitoyens et concitoyennes; fera appel, à travers des questions lancées à la volée, à leurs expertises et parcours. Il ne s'agit pas de tout régler, mais de pouvoir parler de tout. De pouvoir, en somme, penser ensemble.

Spécifications