Miou-Miou
Miou-Miou a, comme on dit, « éclaté » avec Les Valseuses, le film culte de Bertrand Blier. Ce fut en 1974 un véritable pavé dans la vitrine du cinéma français, explosant les derniers tabous de l'après-Mai 68. Sylvette Herry (surnommée « Miou-Miou » par Coluche) a su prendre son destin à bras-le-corps en participant à la création du mythique Café de la Gare. Où, à 19 ans, elle a commencé sa carrière de comédienne. Sans souci d'image ni a priori.
Icône générationnelle des 70's, Miou-Miou a été nommée onze fois par l'Académie du cinéma, et a obtenu le César de la meilleure actrice en 1980 pour son rôle de prostituée rebelle dans La Dérobade. Un film « coup de poing », signé Daniel Duval.
Star bankable des 80's, sa filmographie respire la liberté, la légèreté, l'insouciance, le talent : redresseuse de torts dans La Femme flic, d'Yves Boisset, féministe de choc dans Coup de foudre, de Diane Kurys, « Marie-couche-toi-là » dans Tenue de soirée, de Bertrand Blier, lectrice voluptueuse chez Michel Deville, bourgeoise coincée dans Milou en mai, de Louis Malle. Grâce à sa tranquillité d'âme, elle illumine les oeuvres les plus noires : Germinal, Nettoyage à sec, Je verrai toujours vos visages.
Actrice nature, sans aucune sophistication et populaire par excellence, Miou-Miou continue à mener sa carrière comme une échappée en solitaire, avec des rôles évoluant au gré de son âge, et qui n'oublie pas forcément les utopies libertaires de la jeunesse.
De nombreux témoignages inédits, de Romain Bouteille, Robert Charlebois, Jeanne Cordelier, Michel Deville, Anne Fontaine, Jack Lang, Gérard Lanvin, Thierry Lhermitte, Danièle Thompson, etc., viennent enrichir cette biographie.