Cet homme comblé vient de se défaire de ses biens au profit de ses enfants pour se consacrer exclusivement à son art.
Il se lance sur un nouveau chemin de vie et de création le conduisant vers la simplicité, l'essentiel,
le beau, la pureté, le rejet des convenances. Mireille, le sublime chant d'amour et de liberté de Frédéric Mistral,
et la beauté de la Provence s'imposent à lui avec évidence. La pureté des sentiments, la lumière qui règne
sur les paysages emportent Gustave Fayet dans un tourbillon d'émotion esthétique et spirituelle,
celle-là même qu'il avait ressentie face aux oeuvres "provençales" de Van Gogh.
Il choisit alors de l'illustrer en noir et blanc, mode d'expression ultime de la lumière.
Les soixante-douze planches qu'il dessine à la plume et au roseau composent une oeuvre majeure,
mêlant indissolublement la Provence de Mistral et celle de Vincent Van Gogh, que nul n'avait avant lui rapprochées.