L'ascension de deux combattant·e·s Ultimes !
Mixed martial arts, free fight, Shooto... Plusieurs mots pour définir la même forme de combat qui réunit tous les arts martiaux en une seule et même discipline hybride, complète, sans faille.
Après avoir remporté son duel contre Kenshô, Meguru participe avec ses amis à un programme de bénévolat dans le Tôhoku, région sinistrée par la catastrophe du 11 mars 2011. L'événement étant organisé par des clubs de MMA du coin, il est couplé à un tournoi amical entre les combattants locaux et ceux du Kantô. Si l'ambiance est sérieuse en journée, le soir, l'heure est à la détente. Mais avec une Maki jalouse et une Kaoru enivrée, la soirée s'annonce animée pour Meguru !
Hiroki Endo
Voilà deux ans que j'ai un chien. La promenade du matin est devenue un rituel. Je l'emmène dans un square à deux pas où se retrouvent les amoureux des canidés du quartier. Chacun caresse les compagnons à quatre pattes des autres, le sourire aux lèvres, en assurant qu'ils sont mignons. Moi aussi, je me joins à l'hypocrisie générale. Certes, tous prétendent que les chiens des autres sont adorables, mais ils préfèrent au fond le leur. Et les toutous rivalisent entre eux pour être le plus chéri de tous. La jalousie les gagne, et ils réalisent que le plus mignon est celui qui saura évincer les autres. Le concept du « mignon », « kawaii » comme on dit au Japon, n'a bien sûr pas sa place en temps de guerre ou lors d'une catastrophe naturelle, mais il ne faut pas sous-estimer son impact économique. Une chanteuse « kawaii » me semble faire davantage vendre qu'une émission traitant des sushis ou de la cérémonie du thé. Et, lorsqu'une dispute dans une famille éclate entre un ado au langage fleuri et ses parents, l'accalmie apportée par la présence d'un chien n'est plus à démontrer. Le « kawaii » permet donc une trêve, mais ne peut pas résoudre les conflits. Au contraire, il arrive qu'il aggrave ceux d'un foyer. Par exemple, lorsqu'on tente de défendre sa conjointe ou ses enfants, ou de faire valoir leur degré de « kawaii » par rapport aux autres. Bref, l'absence de ce concept élimine les risques de disputes. C'est comme l'amour : pas d'amour, pas de haine. Certaines jeunes filles machiavéliques, maquillées à outrance, font parfois les beaux yeux à une cour de jeunes prétendants et n'ont aucun scrupule à les faire s'entre-déchirer. Cet état d'esprit diffère de ce que l'on appelle le « pur kawaii », dépourvu de calculs ou de manigances. En un sens, ceux qui incarnent le « pur kawaii » sont encore plus machiavéliques, voire invincibles. Si les Japonais ont créé le concept de « moe », qui découle du meilleur du fétichisme et de l'animisme, c'est peut-être pour éviter le conflit intrinsèque au « kawaii ». Ça, pour être paradoxal ! Le « moe » a presque tout d'une religion, au sens où il s'agit d'une croyance en quelque chose de fictif. La différence est que le « moe » est bien moins addictif que le « kawaii ». Ainsi, il est possible que cette notion régisse un jour l'humanité, et que les dessins de style « moe » représentent notre future apparence physique. Yeux immenses, narines presque inexistantes, absence de pilosité et voix de type « anime » aussi bien chez les adultes que les enfants. C'est pas mal du tout, non ? Euh. laissez-moi réfléchir un instant. Cette description correspond aussi à celle des fameux extraterrestres Petit-Gris. Le « moe » serait-il un concept venu de l'espace ?! Enfin, si cela met fin aux querelles et aux discordes, il faudra bien l'accepter !
Le 22 août 2013