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Ce nouvel essai d’Alain Deneault poursuit les réflexions entamées dans La médiocratie quant aux effets délétères qu’ont la technocratie capitaliste et l’individualisme sur le débat public. L’auteur nous invite à rompre avec la dynamique des querelles identitaires où chacun se rapporte à sa conscience comme à un bâton dont on se sert pour frapper autrui. Il déplore la dégradation en clichés de catégories pourtant importantes – privilège, racisme systémique, censure, fascisme – tout en portant un regard critique sur une droite conservatrice qui défend bec et ongles la liberté d’expression pour les seuls discours qui lui conviennent.
S’interrogeant sur la difficulté de concevoir l’émancipation là où dominent les usages opportunistes de la parole, il rappelle l’importance des enjeux sur lesquels portent ces débats : le commun, l’égalité, la culture, la critique du capital et la suite du monde.