Le capitaine de l'armée ottomane Azil Kemal
est marié à Enza, une Arménienne. En 1915,
il reçoit l'ordre de procéder à l'extermination des
Arméniens des villages de la région d'Erzeroum.
Il va rédiger alors un journal qui relate ces
semaines de tourments entre trahison des siens
et mission militaire.
Le récit s'articule autour de la traduction de
ce carnet retrouvé dans les archives familiales
du narrateur qui replace les interrogations d'un
des acteurs du crime collectif dans un contexte
historique plus large où tous les événements et
les personnages rencontrés ou cités sont réels.
De nombreux témoignages et récits ont été
consacrés au génocide arménien. Mais, pour
la première fois, le texte de Jean-Claude Belfiore
met au centre des événements un personnage
turc, avec toute la complexité de ses conflits
intimes entre destin personnel et devoir
d'obéissance. Ou comment la littérature peut
aussi éclairer l'Histoire.