Je sais que le monde est profond... plus profond que le jour ne peut comprendre. J'ai aussi tendance à être d'accord avec Nietzsche quand il dit qu'un moment de joie profonde donne un sens à toute l'existence. Je suis d'accord quand il dit qu'à la fin, il faut accepter tout être... toute la beauté et toutes les horreurs. Il faut dire « oui » à tout cela parce que rien ne peut être autre que ce qu'il est, maintenant et pour toujours et à jamais ! Mais je sais aussi que pour moi, il semble que je ne puisse vouloir tout cela - toute la profonde, profonde, profonde éternité - que lorsque je la vois à travers les quatre yeux de l'amour et non les deux yeux de la solitude. Je me demande comment Pierre se sent - s'il ressent quelque chose. Pour ce que j'en sais, il pourrait ressentir plus que moi, ou que n'importe qui d'autre...
Jon Ferguson et Pierre ont été amis alors qu'ils habitaient le même quartier. Puis la vie les a séparés, jusqu'en juin 2022, quand Jon a retrouvé son ami, atteint de sclérose en plaques, dans une résidence lausannoise adaptée. Mêlant souvenirs intimes, réflexions philosophiques et confessions amicales, Jon Ferguson livre un hommage saisissant à travers un récit poignant et profond sur l'amitié et la finitude humaine.