Je suis 40 000 milliards de cellules. En leur sein, des centaines de millions de réactions chimiques à chaque seconde. Des chiffres à donner le vertige.
Je suis une holding auprès de laquelle la plus sophistiquée des multinationales fait pâle figure.
Mon mur d'enceinte (4m2 de peau) est truffé de capteurs (détecteurs de chocs, de température...). Je suis doté d'une climatisation (les pores), d'un service de renseignements (les cinq sens), de communications rapides (les nerfs), plus lentes (les hormones), d'une défense immunitaire et enfin d'une direction générale (le cerveau) chargée d'arbitrer les conflits et de veiller au remplacement du personnel (la procréation).
Cet inventaire du corps humain, comme n'en ont jamais parlé les manuels de biologie, fourmille de révélations euphorisantes. Il offre au public la vision d'un univers quasi inconnu et pourtant le plus proche qui soit. Une certitude : aucun de ceux qui auront effectué ce voyage ne pourront, à l'avenir, se regarder comme avant.