William Burroughs nous
livre ici son autobiographie,
qui se présente comme un
enchevêtrement de rêves et
de réminiscences. Cette vision
kaléidoscopique nous introduit
dans l'univers personnel d'un
homme qui a vécu l'écriture
comme une expérience des
limites, et qui a croisé sur
son chemin des hommes qui,
comme lui, ont voulu changer
la littérature et la vie. Mordant,
incisif, drolatique, Burroughs
se penche sur les lieux (Tanger,
Paris, New York, Mexico City)
et les êtres (Ginsberg, Kerouac,
Genet, Gysin...) qui ont compté
dans son passé, et qui font
désormais partie de la mythologie
littéraire du XXe siècle.
«La vie de Burroughs, tout
entière placée sous l'emprise des
drogues dures, ressemble à la
parabole du fou qui grimpe aux
murs de l'asile et demande aux
passants dans la rue si ce n'est
pas trop pénible pour eux d'être
enfermés. Pour lui, c'était nous
qui vivions dans un univers de
paranoïa générale aiguë [...]. Un
virus installé dans la fiction.»
Michel Braudeau, Le Monde