Comme tant d'autres Basques, Dominique Laxalt forme
de grands espoirs de réussite quand il quitte à 20 ans
son Pays basque natal pour s'embarquer vers l'Amérique.
Destination Reno, Nevada, autrement dit le Far West.
D'abord simple berger, ensuite propriétaire d'immenses
troupeaux, il connaîtra la fortune, puis ses revers lors
de la crise de l'élevage de 1922. Marié avec une Basque,
émigrée elle aussi, ils auront six enfants.
Dominique Laxalt, comme tous ses compatriotes émigrés,
a continûment caressé le rêve, rarement réalisé, du retour
au pays. Il en a parlé souvent, mais toujours un empêchement
est survenu, et voilà près d'un demi-siècle
qu'il vit dans les montagnes du Nevada... Pourtant, ce
voyage va se décider. Les enfants Laxalt et leur mère
unissent leurs efforts et parviennent à le convaincre avec
force ruses et arguments. C'est Robert, son fils cadet, qui
l'accompagnera.
Mon père était berger est le récit de ce retour où ce père
simple et rude, solitaire par nature autant que par nécessité,
avare de mots, revient sur sa vie, y dévoile ses
sentiments ou, plutôt, les laisse deviner à son fils.