La mondialisation favorise-t-elle ou, au contraire, est-elle défavorable au
développement ?
Selon la théorie néolibérale, la réponse est clairement positive. Selon la
théorie de la dépendance, la réponse est franchement négative.
La thèse de cet ouvrage renvoie ces deux théories dos à dos : contrairement
à la théorie de la dépendance, la hiérarchie de l'économie mondiale
n'est pas figée et les pays du Sud ne sont pas condamnés au sous-développement
; contrairement à la théorie néolibérale, les gagnants de
la mondialisation sont les pays qui n'en ont appliqué que partiellement les
règles et ont disposé d'une marge d'action suffisante pour opérer une intégration stratégique à
l'économie mondiale.
En cherchant à identifier qui, dans le monde en développement, sont les gagnants et les
perdants de la mondialisation, cet ouvrage analyse les causes et les origines historiques des
inégalités Nord-Sud, l'émergence du tiers-monde et des théories du développement, l'impact
de la mondialisation sur les marges de manoeuvre politiques des pays en développement et les
implications du décentrage progressif du «système-monde» vers un ordre mondial de plus en
plus multipolaire, au fur et à mesure que le centre de gravité de l'économie politique mondiale
bascule des pays occidentaux vers l'Asie orientale. Il aborde ainsi le développement en tant que
question majeure d'Economie politique internationale.